Utérus contractile que faire : quand faut-il s’en inquiéter ?

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Si l’idée générale veut que les contractions utérines soient toujours annonciatrices d’un accouchement imminent, c’est loin d’être aussi simple. En effet, les contractions utérines peuvent se produire très précocement et être à l’origine d’une fausse couche par exemple.

Pour mieux comprendre le mécanisme des contractions utérines, il faut savoir que l’utérus est muni entre-autres d’une couche de muscle lisse, c’est-à-dire un muscle dont la contraction est involontaire et échappe à notre contrôle. Cette couche s’appelle le myomètre, et c’est elle qui est à l’origine de ces contractions.

Quand parle-t-on d’utérus contractile ?

Le myomètre se contracte de façon spontanée et ce tout au long de la grossesse. Ainsi, à partir de quatre mois de grossesse, la femme ressent des contractions -le plus souvent indolores- qui durent entre 30 secondes et une minute, qui sont irrégulières, de faible intensité et s’appellent les contractions de Braxton-Hicks.

Ces contractions servent à « préparer » l’utérus à la naissance, elle l’habituent peu à peu à répondre aux contractions qui lui sont imposées, et à réagir de façon adéquate le jour où le travail commencera.

Néanmoins, si ces contractions commencent à devenir trop douloureuses (cela signifie qu’elles sont trop intenses pour une grossesse de quatre mois) ou trop fréquentes, en dépassant les 10 contractions par jour, ces dernières deviennent dangereuses et risquent de porter préjudice au bon déroulement de la grossesse, c’est ici qu’on parle de contractions anormales et d‘utérus contractile.

Que faire en cas d’utérus contractile ?

Pour synthétiser, il vous faudra d’abord vous assurer qu’il s’agit bel et bien d’une contraction et non d’un mouvement du bébé. Ensuite, il faudra vous rendre chez le gynécologue pour qu’un toucher vaginal et une échographie apportent les informations nécessaires.

Contractions ou bébé qui bouge ?

Il n’est pas toujours facile de savoir s’il s’agit d’une contraction ou simplement de votre bambin qui vous donne des coups, pour le savoir, sachez que :

  • La contraction vraie provoque un durcissement de tous l’utérus, vous allez avoir l’impression que votre ventre en entier se contracte.
  • Un mouvement du bébé en revanche, sera davantage localisé.

Chez le gynécologue

Grâce au toucher vaginal pratiqué par le gynécologue ou par la sage femme, on saura si ces contractions ont un quelconque impact sur votre col. En d’autres termes si elles sont « efficaces« . Si elles le sont, elles risquent de provoquer l’ouverture du col de l’utérus et donc, de préparer le corps à l’accouchement. Ceci peut être problématique si la grossesse n’est pas très avancée, car vous risquez d’accoucher prématurément.

Quel est le traitement adéquat ?

Le maître traitement est le repos, au lit et strict. Il faudra éviter de vous fatiguer aux tâches ménagères, ne pas porter de charges lourdes, ne pas faire d’activité physique.

Le traitement médicamenteux peut également être utile, il consiste en l’administration d‘antispasmodiques et de tocolytiques, l’action de ces médicaments fera en sorte de bloquer les contractions utérines.

Parmi les molécules utilisées :

  • Le salbutamol : les béta-2 mimétiques ont un effet tocolytique important et sont utilisés en première intention pour palier aux menaces d’accouchement prématuré.
  • Les anti-ocytociques.
  • La progestérone.
  • Les anti-prostaglandines.
  • Les antispasmodiques comme le Spasfon.

Adoptez rapidement le bon comportement

Lorsque vous avez un utérus contractile, une visite chez le médecin est indispensable. Il pourra notamment vous partager quelques conseils pour que la situation ne s’aggrave pas. Vous devez bien sûr vous reposer, car cela peut entraîner rapidement l’accouchement. En fonction du nombre de mois, la situation peut être plus ou moins problématique puisqu’il ne faut pas oublier qu’un enfant prématuré peut être en danger et fragile.

  • Pour ne pas avoir une pression au niveau du ventre, les efforts non essentiels doivent clairement être réduits le plus possible.
  • Evitez tous les voyages en voiture qu’ils soient longs ou courts, car la pression au niveau de votre ventre reste élevée.
  • De plus, les secousses avec des dos d’âne peuvent favoriser les convulsions et entraîner l’accouchement.

N’oubliez pas que d’autres symptômes sont inquiétants comme le stress puisqu’il peut aussi favoriser cet utérus contractile. Toutes les situations susceptibles d’engendrer de l’anxiété doivent être supprimées le plus vite possible. N’hésitez pas à vous relaxer en adoptant des postures douces pour le yoga, écoutez de la musique qui peut vous détendre et prenez aussi soin de votre corps. Si vous suivez toutes les recommandations, vous pourrez repousser réellement la date de l’accouchement.